
Vannes, 06/02/2025
Le plombier me répète à plusieurs reprises qu’il faut trouver les eaux-vannes, deux mots que, par le fait de mon ignorance et de sa prononciation du o comme une sonorité ouverte, je ne comprends absolument pas. Ma traduction mentale correspondrait à peu près à une fantaisie telle qu’ovane, épais mystère qui m’empêche évidemment toute réponse, donc toute solution.
Par un effet du hasard, je reçois l’après-midi même un message de la SNCF m’indiquant que mon voyage pour Vannes est annulé, du fait des inondations qui paralysent la zone de Rennes et de Redon.
Il y a des eaux à Vannes.
J’essaie de mettre ensemble les données, espérant que la ville submergée éclaircira la demande du plombier. Cependant, tandis que j’engage ma recherche étymologique, je constate que la toponymie est liée au peuplement gaulois des Vénètes, ce qui, même s’il s’agit de puissants marins, ne saurait m’aider à localiser les ovanes dans mon appartement. Tenue à cette impasse, je n’ai plus qu’à m’en référer piteusement à quelque bricoleur qui saura démêler cette inconnue, à quoi je m’entends rétorquer : c’est une vanne ?
Mais qu’ont-ils tous ?
Non, je ne blague pas, j’ai voulu voir Vannes et je n’ai pas vu Vannes, pas voulu voir Paris, attardée à Paris, rêvé de flots et de rouleaux, et découvert l’excrémentiel… dans les eaux.